Paul André Babin

Je suis originaire d’Atholville, petit village au nord du Nouveau-Brunswick. Mon père était barbier, peintre, musicien et bricoleur tandis que ma mère était coiffeuse.

A l’âge de 12 ans, j’ai eu la chance de passé 2 mois à Montréal  pendant l’Exposition Universelle “Expo 67 ”. Dès mon retour à la maison, j’ai commencé à peindre avec les huiles et canevas de mon père. En 1973, après avoir complété mon secondaire, je m’inscris à l’Université de Moncton en arts visuels. Le département avait une année d’existence donc l’atmosphère était très dynamique. En 1977, je complète mon Baccalauréat en Arts Visuels (majeure peinture et mineur photographie. J’ai toujours poursuivi ma carrière artistique dans mon temps libre.

Je travaillais auparavant pour une multinationale dans le domaine des produits de construction. En 1996, je décide d’intégrer ces mêmes produits dans mon art. J’expérimente avec ciment colles, époxy, uréthane et polymères. Ceci apporte une nouvelle dimension à mon art donc une nouvelle vie à ces produits. On pourrait dire que je combine mes deux passions.

À date, j’ai participé à plus de 50 expositions de groupe et 22 expositions solos au N.-B., en N.-É., à l'Î.-P.-É., au Québec et en France. Mes œuvres font partie de plusieurs collections privées et publiques : Banque d’art du N.-B., Université de Moncton et Caisse Populaire Acadienne. On peut aussi apercevoir certaines de mes œuvres sur des livres et affiches.

Démarche artistique

La liberté d'expression et le vide intérieur sont mes principaux moteurs  d'inspiration. Je mélange avec mes couleurs différents produits de construction qui sont fabriqués par mon ex-employeur, soit : ciment colle, époxy, polyuréthane ou polymères. Je tente de sortir le produit de son but d’existence. Cela aboutit nécessairement à des surprises. La texture, les couleurs et les reflets captivent les mouvements et l'ambiance. J’apprécie surtout la réflexion que dégage l’époxy car elle nous donne un effet miroir sur nous le voyeur. Je crois que l’œuvre sert de fenêtre sur l’âme. J’intègre de vieilles photos dans l’époxy translucide qui ensuite deviennent fixées dans le temps.

Certaines de mes peintures sont en hommage à la tuerie de Christchurch NZ, ou de l’incendie de la cathédrale de Paris.

Ma plus récente production intègre des photos montage de personnages qui ont marqué mon art depuis mes débuts, soit Magritte, Picasso, Dalí, Miles Davis pour en nommer quelques-uns.

Une partie de cette nouvelle série a été créée pendant la pandémie du Covid-19 qui démontre tous ces personnages collés côte à côte sur toile tandis que nous sommes en distanciation sociale.