PRIORITÉS ÉLECTORALES 2025
23 avril 2025
Dans le cadre de la campagne électorale 2025, nous portons des demandes fondamentales pour assurer l’avenir de notre langue et de notre culture dans nos communautés partout au Canada.
PRIORITÉ 1: Protéger et propulser la culture francophone dans toutes les régions du pays
Nous voulons un pays qui soutient, protège et propulse la langue française et la culture francophone. La francophonie canadienne et acadienne est essentielle au tissu social et culturel du pays. Elle doit être renforcée par des mesures adaptées à ses réalités diverses et au monde changeant.
Le Canada compte près de 37 millions d’habitants, dont 22 % ont le français comme première langue officielle parlée[1]. Cette situation exige des actions concertées pour assurer la pérennité et le rayonnement du français, d’autant plus que son déclin[2] est reconnu par le gouvernement fédéral et que son statut minoritaire face à l’anglais est officiellement attesté[3].
Les arts et la culture sont au cœur de cette dynamique. Avec la modernisation de la Loi sur les langues officielles, le Plan d’action sur les langues officielles 2023-2028 reconnaît le secteur culturel comme essentiel à la vitalité de nos milieux. Cette reconnaissance souligne l’importance d’un soutien accru aux initiatives culturelles qui favorisent l’épanouissement et la transmission du français dans toutes les sphères de la société. Les arts et la culture jouent un rôle essentiel dans l’intégration des personnes immigrantes, dont plus de 100 000 évoluent au sein de la francophonie canadienne[4]. La participation à des activités artistiques, culturelles et patrimoniales est directement liée à la santé globale de la population canadienne[5]. Plus encore, les arts et la culture renforcent l’engagement civique, la démocratie et la cohésion sociale[6].
Il est impératif de mettre en place des politiques et des investissements ambitieux pour protéger et propulser la culture francophone. Cela doit passer par des mesures concrètes pour assurer une visibilité des contenus francophones accrue partout au pays, un radiodiffuseur public fort et une éducation artistique de qualité pour toutes et tous.
1.1. Assurer l’accès de la communauté à sa culture dans toutes les régions et localités du pays, ainsi que la découvrabilité des contenus francophones dans l’espace numérique.
L’accès à la culture est un élément fondamental de la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire. Il est essentiel que les citoyennes et citoyens de toutes les régions du pays puissent participer pleinement à la vie culturelle, autant en milieu urbain qu’en milieu rural, et qu’ils aient accès à des contenus de langue française.
Dans l’espace numérique, la découvrabilité des contenus culturels francophones constitue un enjeu existentiel. La découvrabilité renvoie à la disponibilité d’un contenu et à sa capacité à être repéré parmi un vaste ensemble d’autres contenus, y compris par une personne qui n’en faisait pas précisément la recherche[7]. Dans un contexte marqué par le déclin de la langue française au Canada et en Amérique du Nord et une emprise des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) sur l’écosystème numérique, assurer la visibilité des œuvres francophones, notamment sur les plateformes de diffusion, est indispensable à leur pérennité.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) joue un rôle clé dans la mise en œuvre de la Loi sur la diffusion continue en ligne, aussi appelée communément Loi sur la radiodiffusion. Les décisions réglementaires prises par le CRTC en ce moment même ont un impact direct sur la capacité de nos communautés à agir pour préserver leur vitalité linguistique et culturelle. Une meilleure compréhension des réalités et des besoins particuliers des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) par le Conseil est plus que jamais urgente et nécessaire pour prendre des décisions éclairées. Ils doivent non seulement comprendre ce que pourraient être les impacts potentiellement nuisibles des décisions qu’ils prennent sur la santé de nos communautés, mais aussi être à même d’anticiper ce que seront les effets résultants de certaines mesures positives. L’accessibilité à des données probantes, exhaustives et complètes constitue un outil essentiel dans le travail du CRTC en faveur des CLOSM.
Il est crucial d’adopter une approche concertée, au-delà des frontières, pour éviter un travail en silo. Une harmonisation des approches fédérale et québécoise est nécessaire afin de protéger et promouvoir la langue française et la culture francophone, tout en maintenant la flexibilité qu’exige l’environnement numérique. Les politiques publiques doivent entre autres veiller à favoriser le soutien à la création de contenus canadiens, dont ceux qui proviennent des communautés francophones, ainsi que la diffusion et la découvrabilité de ces contenus.
Assurer ces actions, c’est permettre à des générations de francophones de s’identifier à une culture canadienne riche et inclusive et de s’épanouir dans leur patrimoine linguistique et culturel.
1.2. Renforcer la Société Radio-Canada | CBC dans son mandat national, garantir son indépendance et lui octroyer un financement adéquat et stable. La SRC joue un rôle fondamental pour nos communautés francophones en situation minoritaire dans la défense et la promotion de la langue et de la culture françaises. La protection de cette institution est essentielle à la souveraineté culturelle canadienne.
L’accès à une information de qualité en français, autant locale que régionale et nationale, est un besoin essentiel pour la francophonie et pour la société canadienne, tout comme celui de se voir et de s’entendre, de raconter ses histoires et de célébrer sa vitalité culturelle.
La Société Radio-Canada/CBC fait face à des défis multiples, notamment en raison de sa situation financière et des questions qui planent, entre autres, sur le démantèlement possible de CBC, ce qui affecterait directement la SRC compte tenu de sa réalité institutionnelle d’interdépendance humaine, financière et technique. Face aux enjeux de la désinformation galopante, à l’hégémonie culturelle américaine grandissante et aux menaces pesant actuellement sur la souveraineté culturelle canadienne, un diffuseur public solide s’avère plus que jamais essentiel. Cela est encore plus critique et fondamental pour nos communautés francophones en situation minoritaire : Radio-Canada représente souvent leur unique source d’information et le principal vecteur de diffusion de leurs contenus et actualités, autant à l’échelle régionale que nationale.
1.3. Élaborer, en collaboration avec le gouvernement fédéral, le secteur communautaire et les gouvernements provinciaux et territoriaux, une Charte pour l’éducation artistique en francophonie canadienne et acadienne visant à renforcer l’engagement culturel des élèves et à transformer l’éducation artistique en levier d’équité, de diversité, d’inclusion et d’accessibilité dans nos écoles et nos communautés.
L’école, en tant qu’institution déterminante, joue un rôle essentiel dans l’épanouissement culturel des communautés francophones. Elle constitue un espace crucial de socialisation où les jeunes acquièrent des compétences essentielles, tout en étant exposés aux arts, aux artistes et au patrimoine francophones[8]. Ainsi, un accès à l’éducation artistique soutient le développement de la citoyenneté chez les élèves. Il contribue à dynamiser nos communautés, qu’elles soient urbaines ou rurales, tout en favorisant l’émergence d’une nouvelle génération de consommateurs et de créateurs issus d’une francophonie plurielle et inclusive.
En plus de l’impact social d’une génération culturellement engagée, les bienfaits de l’enseignement artistique sont multiples, contribuant par exemple[9] à :
- Stimuler la motivation et la réussite scolaire, en particulier pour la littératie et la numératie.
- Favoriser la persévérance scolaire tout au long du continuum d’éducation.
- Développer des compétences transversales essentielles telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, la communication et le travail d’équipe.
- Contribuer à la santé physique et mentale, autant sur le plan de la prévention que du traitement.
- Améliorer le climat de la salle de classe et responsabiliser les élèves.
L’éducation artistique se révèle aussi être un puissant levier pour promouvoir l'équité, la diversité, l'inclusion et l'accessibilité (EDIA), au sein de nos écoles et de nos communautés. C’est une force motrice pour cultiver le respect de la diversité culturelle[10], tout en bâtissant des ponts entre les différentes cultures. Dans le contexte linguistique minoritaire francophone, 39 % des élèves admissibles à l’éducation en français sont issus de l’immigration[11].
Plusieurs barrières limitent la place de l’art dans nos écoles. L’adoption d’une charte sur l’éducation artistique deviendrait un levier pour un accès équitable à des ressources, des infrastructures et des programmes de qualité, tout en affirmant le rôle essentiel des arts et la culture dans le développement des élèves et la vitalité de nos communautés.
PRIORITÉ 2 : Investir davantage en arts et culture pour plus de retombées économiques et sociales en francophonie canadienne et acadienne
Le secteur des arts et de la culture de la francophonie canadienne et acadienne est un moteur de l’économie canadienne et renforce le tissu social. Il contribue de manière significative au produit intérieur brut (PIB) du Canada, avec un apport de 5,83 milliards de dollars en 2022[12]. Ce secteur génère plus de 36 100 emplois[13], soulignant ainsi son importance pour le développement économique local et la création d’emplois durables et de qualité.
En francophonie minoritaire, l’impact économique et social des arts et de la culture est considérable :
- Au Nouveau-Brunswick, la contribution du secteur au PIB s’élevait à 589 millions de dollars en 2022 et comptait 3900 francophones travaillant en culture, soit 24 % des effectifs culturels de la province[14]. Une étude menée par l’ Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick (AAAPNB) avec l’économiste Pierre-Marcel Desjardins démontre qu’un investissement de 40,5 millions de dollars dans le secteur culturel du Nouveau-Brunswick pourrait porter sa contribution au PIB provincial à 1,2 milliard de dollars. Ce levier économique suffirait à financer, par exemple, un programme universel d’alimentation scolaire estimé à 27,4 millions de dollars[15].
- En Ontario, la province qui compte sur le plus grand secteur artistique et culturel francophone à l’extérieur du Québec[16], la culture emploie plus de 254 985 personnes (francophones et anglophones compris), représentant 3,8 % des emplois de la province[17].
À l’échelle nationale, le secteur culturel génère près de 60 milliards de dollars en PIB et emploie environ 850 000 personnes (francophones et anglophones compris). Ce nombre est comparable à celui des travailleurs des hôpitaux et deux fois supérieur à celui des travailleurs dans les exploitations agricoles, ce qui démontre l’importance de son poids économique[18].
Au-delà des retombées financières, l’engagement dans les arts et la culture renforce le sentiment d’appartenance des citoyens et contribue à la vitalité des communautés[19]. Il est essentiel d’accroître l’investissement dans ce secteur stratégique, moteur de vitalité pour les communautés autant que pour la société canadienne dans son ensemble. Cela implique un financement adéquat et récurrent des organismes artistiques et culturels, le renforcement du filet social canadien et des investissements significatifs dans nos institutions culturelles canadiennes.
2.1. Assurer un financement adéquat et stable des organismes artistiques et culturels, en appui au développement durable de nos milieux et pour répondre à la nécessité pressante de recruter et de retenir un personnel qualifié, d’accélérer l’innovation et le virage numérique, et d’agir sur la rétention de l’immigration francophone.
Les subventions de base (ou fonds de programmation) sont essentielles pour soutenir les dépenses opérationnelles des organismes artistiques et culturels, comme le loyer, les salaires et les services publics. La réalisation de leur mandat unique dans leur province, leur territoire ou leur discipline est garante du développement artistique dans nos milieux, depuis l’émergence d’un artiste ou d’un travailleur culturel jusqu’à sa professionnalisation, ainsi que de l’accès de la population canadienne à la culture de langue française tant en milieu rural qu’urbain.
Ce financement récurrent de leurs opérations représente un investissement crucial au plein déploiement du secteur culturel, contribuant directement à la rétention d’un personnel qualifié ainsi qu’au dynamisme de la francophonie. À l’heure actuelle, 85 % des organismes de la francophonie canadienne et acadienne rencontrent des difficultés dans le recrutement et la rétention de personnel qualifié, un enjeu central pour la pérennité de ces structures[20]. Les niveaux de financement actuels demeurent insuffisants pour répondre à la demande croissante et à l’expansion des besoins dans la communauté.
Pour que la francophonie canadienne continue de se développer et de s’adapter aux enjeux contemporains, il est crucial que le secteur dispose des moyens nécessaires pour accélérer sa transition numérique. En misant sur l’innovation et en garantissant une réglementation équitable de l’écosystème numérique, nous pourrons créer un environnement propice à la croissance de la créativité francophone, tant au niveau local qu’international.
Le secteur des arts et de la culture est un levier essentiel pour l’intégration et la rétention des nouveaux arrivants. Il nécessite un soutien financier pour remplir pleinement sa mission d’accueil et favoriser l’ancrage des francophones dans les communautés minoritaires. L’immigration francophone en milieu minoritaire représente 25 % de la population francophone canadienne et acadienne, et joue donc un rôle déterminant[21].
2.2. Renforcer l’accès des artistes au filet social canadien en reconnaissant pleinement leur travail non rémunéré et en apportant des changements concrets aux régimes d’assurance-emploi et de retraite afin de réduire leur précarité socio-économique.
Il est essentiel d’améliorer les conditions socio-économiques des artistes pour mieux répondre à leurs besoins. Leur réalité professionnelle, marquée par la précarité, le cumul de statuts et la diversité des sources de revenus, exige un filet social adapté.
Le gouvernement fédéral doit renforcer la protection des artistes en facilitant l’accès à des mesures fiscales adaptées, à un régime de retraite et à des assurances collectives. Les partis politiques doivent se positionner sur cet enjeu crucial pour la pérennité du secteur artistique et culturel et compte tenu de son potentiel sous-estimé sur le plan des impacts tant économiques que sociaux.
Le réseau appelle à une réforme de l’assurance-emploi qui tienne compte des réalités du secteur artistique et culturel en francophonie canadienne et acadienne. Bien que des consultations aient eu lieu au niveau fédéral et au Québec en 2021 dans le contexte de mesures temporaires mises en place durant la pandémie, celles-ci n’ont pas encore porté fruit.
Voici des chiffres révélateurs concernant la situation des artistes :
- Plus de la moitié des artistes (51 %) gagnent moins de 40 000 $ par an[22].
- Au Nouveau-Brunswick, le salaire moyen pour le personnel des arts et de la culture et du personnel de soutien des arts et de la culture est inférieur à 20 000 $, et à peine 25 000 $ pour un emploi à temps plein[23].
- Le stress financier est courant chez plus de 70 % des artistes[24].
- En Ontario, 67 % des artistes et organismes culturels subissent des difficultés économiques liées à des facteurs comme le financement, l’instabilité financière, à la hausse des coûts et à l’incertitude en matière d’emploi[25].
2.3. Bonifier l’enveloppe budgétaire des institutions canadiennes en culture, dont celle du Conseil des arts du Canada (CAC), de Patrimoine canadien (PCH) et de l’Office national du film (ONF).
Le réseau appuie sans réserve la recommandation du CAC d’investir 140 M$ dans son budget annuel de manière permanente en 2025, dont 80 % (112 M$) seraient réservés à la bonification des fonds de base des organismes artistiques et culturels qui jouissent déjà d’une subvention au fonctionnement ou qui aspirent à en obtenir une pour la première fois. Dans son mémoire pour les consultations prébudgétaires en prévision du budget fédéral de 2025[26], la FCCF a recommandé qu’une proportion équitable de cette enveloppe soit réservée aux organismes issus de la francophonie canadienne en milieu minoritaire, afin de consolider leurs capacités.
Les organismes de l’écosystème artistique et culturel en francophonie minoritaire qui reçoivent des fonds de base sont surtout desservis par le programme Développement des communautés de langue officielle (DCLO) de PCH. Or, l’enveloppe de ce programme demeure largement insuffisante pour répondre aux besoins du secteur, et ce en dépit des investissements de 62,5 M$ sur cinq ans qui ont été alloués pour la bonification des fonds de base des organismes de tous les secteurs dans le cadre du dernier Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028.
En 2022, la FCCF chiffrait les besoins du secteur artistique et culturel de la francophonie canadienne et acadienne à 32 M$ sur 5 ans. Ce montant inclut un investissement de 12 M$ pour les organismes qui accèdent aux fonds de base en vertu du programme DCLO. Une bonification des fonds de base de ces organismes a été accordée entre 2023 et 2025, mais elle ne suffit pas à rattraper le sous-financement historique du secteur. Il faut donc une aide complémentaire appropriée pour ces organismes.
POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS:
Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick
info@aaapnb.ca
(506) 852-3313
[1] https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/services/langues-officielles-bilinguisme/publications/faits-francophonie-canadienne.html. [2] https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/220817/dq220817a-fra.htm [3] https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/organisation/publications/publications-generales/egalite-langues-officielles.html [4] https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/240123/dq240123c-fra.htm [5] https://conseildesarts.ca/recherche/retombees-des-arts#_ftn6 [6] https://conseildesarts.ca/recherche/retombees-des-arts#_ftn7 [7] Comité-conseil sur la découvrabilité des contenus culturels. (2024). La souveraineté culturelle du Québec à l’ère du numérique. https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/culture-communications/publications-adm/rapport/RA-comite-expert-decouvrabilite-contenus-culturels.pdf [9] Pour les références détaillées, consultez : Fédération culturelle canadienne-française (2024). Transformer les systèmes éducatifs grâce à l’éducation artistique pour favoriser l’épanouissement des communautés francophones en contexte linguistique minoritaire. Mémoire. [10] UNESCO. (2022). Un cadre pour l’éducation culturelle et artistique [11] Statistique Canada. (2022b, novembre). 897 000 enfants sont admissibles à l’instruction dans la langue officielle minoritaire au Canada. Le Quotidien. https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/daily-quotidien/221130/dq221130d-fra.pdf?st=-GY1KpPL [12] https://fccf.ca/wp-content/uploads/2024/12/Impact-economique-FCCF-HillStrategies-novembre2024.pdf [13] https://fccf.ca/wp-content/uploads/2024/12/Impact-economique-FCCF-HillStrategies-novembre2024.pdf [14] Idem. [15] https://www.aaapnb.ca/fr/outils-et-ressources/messages-de-laaapnb-pour-la-campagne-electorale-2024 [16] Alliance culturelle de l’Ontario, 2025 ; Eric Dubeau, Ontario Créatif, État des lieux des industries créatives francophones en Ontario, 2024, page 12. [17] Alliance culturelle de l’Ontario, 2025 ; Statistique Canada, Op.cit. [18] https://conseildesarts.ca/recherche/retombees-des-arts#_ftn1 [19] https://conseildesarts.ca/recherche/retombees-des-arts#_ftn ; Nanos Research (Nanos pour Affaires / Arts et le CNA), Culture track : Canada, 2024 (Affaires/Arts, le CNA et Nanos Research) – Nanos Research. [20] Conseil des arts du Canada, Sondage éclair de la communauté artistique, 2024. [21] https://icrml.ca/images/Immigration_francophone_proportion26fev.pdf [22] https://regardsstatistiques.substack.com/p/crhsc-enquete-artistes-2024 [23] https://www.aaapnb.ca/data/etude-impact-economique-secteur-culture-nb-de-pmd.pdf [24] https://regardsstatistiques.substack.com/p/crhsc-enquete-artistes-2024 [25] Alliance culturelle (2025) ; Conseil des arts du Canada, Sondage éclair de la communauté artistique, 2024. [26] https://fccf.ca/wp-content/uploads/2024/08/FCCF-Memoire-prebudgetaire-federal-2025-18-07-24.pdf