(Moncton, le 22 mars 2006) – C’est sous le thème « Les grands chantiers à l’œuvre » que l’Association acadienne des artistes professionnel.les du Nouveau-Brunswick (AAAPNB) et ses partenaires lançaient en conférence de presse aujourd’hui au Centre culturel Aberdeen de Moncton le projet Les États généraux des arts et de la culture dans la société acadienne du Nouveau-Brunswick. Pour l’occasion, l’organisme porteur de ces états généraux, l’AAAPNB, avait transformé la grande salle du troisième étage du Centre Aberdeen en un véritable chantier de construction.
Émanant d’une recommandation adoptée à l’unanimité par les 600 délégués présents à la Convention acadienne 2004, organisé principalement par la Société des Acadiens et des Acadiennes du Nouveau-Brunswick à l’automne 2004, cet important projet de mobilisation collective – une première au Canada – souhaite mobiliser l’ensemble des forces vives de tous les secteurs de la société acadienne, de même que les instances politiques et les partenaires gouvernementaux, dans un processus de recherche, de consultation et de concertation qui vise à inscrire les arts et la culture au cœur du projet de la société acadienne au Nouveau-Brunswick. La directrice générale de l’AAAPNB, Carmen Gibbs, posait aujourd’hui la question suivante aux artistes, médias et bailleurs de fonds présents : « Si l’on devait aujourd’hui imaginer une société acadienne où les arts et la culture feraient partie intégrante de tous les secteurs d’activités et participaient pleinement à leurs épanouissements, à quoi ressemblerait cette société ? » C’est en faisant l’état des lieux, en imaginant de nouveaux modèles de collaboration et en identifiant des pistes d’actions et des stratégies concrètes que de nombreux Acadiennes et Acadiens tenteront de répondre à cette question d’ici le printemps 2007.
Comme l’a mentionné l’artiste multidisciplinaire René Cormier, embauché comme « le grand contremaître » de ce projet, les États généraux des arts et de la culture, c’est une démarche et un événement qui se dérouleront en plusieurs étapes. Comme il l’explique, « une recherche rigoureuse permettra de brosser un portrait juste du secteur arts et culture, et la mise en place de tables de travail sectorielles et intersectorielles appelées les grands chantiers serviront de mécanismes privilégiés de consultation. Ces six « tables de résonance » permettront au milieu des arts et de la culture de travailler à l’amélioration des conditions de travail des artistes professionnels. Elles verront surtout à assurer la collaboration des représentants des autres secteurs d’activités pour qu’ensemble, ils puissent développer de nouveaux modèles de collaboration et des projets de partenariats qui assureront une meilleure intégration des arts et de la culture dans la vie municipale, dans le système d’éducation, dans les stratégies de développement économique et dans la promotion du mieux-être », explique René Cormier.
Pour les organisateurs de ce vaste projet, il est primordial que la population acadienne dans son ensemble participe activement à cette démarche. Des rencontres de consultation régionales seront menées par le comité d’orientation des États généraux, un comité de « sages » composé de 18 personnes émanant de tous les secteurs de la société acadienne.
Par ailleurs, une campagne publique d’information et de sensibilisation sera organisée afin de faire connaître les enjeux des arts et de la culture dans le développement de la société acadienne au Nouveau-Brunswick. Des rencontres périodiques avec les autorités politiques et les partenaires gouvernementaux seront également organisées afin de s’assurer de leurs engagements dans la mise en œuvre des stratégies et des moyens issus des consultations.
Le processus des États généraux des arts et de la culture favorisera la consolidation des ponts de la communauté culturelle acadienne du Nouveau-Brunswick avec les communautés artistiques anglophones et autochtones de la province, avec les instances artistiques et culturelles acadiennes installées ailleurs en Atlantique, de même qu’avec les instances artistiques et culturelles dans d’autres territoires au pays et dans la Francophonie. Pour se faire, une série d’initiatives de consultations, dont certaines sont déjà en cours, viseront à rassembler les divers intervenants artistiques afin qu’ils identifient ensemble des pistes de collaborations concrètes et des mécanismes et des initiatives porteurs pour l’avenir.
Ces grandes consultations aboutiront à la tenue même des États généraux des arts et de la culture qui auront lieu dans le cadre d’un grand rassemblement prévu du 3 au 6 mai 2007. Lors de cet événement, tous les secteurs de la société acadienne s’entendront sur les éléments clés d’une action culturelle globale et sur un plan de développement visant à renforcer la capacité organisationnelle et l’impact de cette action culturelle dans toutes les sphères d’activités de la société acadienne au Nouveau-Brunswick.
Comme le souligne la présidente de l’AAAPNB et également présidente des États généraux des arts et de la culture dans la société acadienne du Nouveau-Brunswick, Louise Lemieux, « pour le milieu des arts et de la culture professionnel acadien, il s’agit d’une occasion privilégiée de travailler en réel partenariat avec l’ensemble des secteurs de la société acadienne afin de contribuer ensemble à l’essor de notre communauté. C’est donc avec un grand enthousiasme que nous entreprenons cette collaboration », conclut-elle.
