Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick
Finalistes 2018

Finalistes

Artiste de l’année en arts médiatiques

Artiste de l’année en arts visuels

Que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision, Denise Bouchard occupe une place de choix dans le paysage culturel acadien depuis plus de 30 ans. Artiste d’une grande polyvalence à qui tout réussit, elle a tenu de nombreux premiers rôles. Au grand écran, elle s’est fait remarquer grâce à sa performance exceptionnelle dans la télésérie Le Clan, dans laquelle elle tenait l’un des rôles principaux. Pendant deux saisons, elle y a incarné avec justesse et sensibilité Caro, un personnage très complexe et aux multiples facettes : épouse d’un caïd tout juste sorti de prison, mère de quatre fils en guerre et grand-mère attentionnée d’un adolescent.

Depuis le début de sa carrière artistique, Marie Hélène Allain est fascinée et inspirée par ce qu’elle appelle les forces de vie. L’héritage est au cœur de son exposition Imagerie de l’héritière, qui a été présentée au Musée du Nouveau-Brunswick à Saint-Jean. Trois ensembles complémentaires représentant l’héritage ancestral, parental et personnel de l’artiste se déploient dans cette installation sculpturale qui marie la pierre, le bois et le métal : un aménagement visuel hautement symbolique dans lequel s’intègre un tronc d’arbre inversé côtoyant un amas de pierres naturelles et sculptées, deux œuvres posées sur table, et un ensemble de sept sculptures distinctes sur tronc d’arbre.

Source de fascination et de mystère, l’île représente, dans l’imaginaire de ceux qui n’y vivent pas, un lieu d’évasion. Dans la série documentaire Les îles de l’Atlantique, qu’il a réalisée et scénarisée, le cinéaste Julien Cadieux nous emmène à la rencontre d’insulaires passionnés qui nous font découvrir la beauté et les trésors que recèle leur île. Dix épisodes, 10 îles, un merveilleux voyage au cœur de ces mini-sociétés, avec leur mode de vie, leurs traditions, leurs codes particuliers. La série a été en lice pour deux prix Gémeaux en 2017.

Les tableaux figurant dans l’exposition Rencontre primordiale sont le résultat d’une résidence d’artiste qu’a effectuée Barbara Safran de Niverville à Reykjavik, en Islande, en 2015. L’artiste explore, dans cette série de paysages vastes et déserts, les structures technologiques et leurs effets sur des terrains désolés. Une rencontre entre le naturel et l’industriel. Les panneaux grand format évoquent un monde éphémère où les antennes paraboliques et les tours électriques, véritables sentinelles solitaires, indiquent une présence humaine antérieure dans une vision dystopique. Rencontre primordiale a été présentée à la Galerie 12 du Centre culturel Aberdeen au printemps 2017.

En mai 2017, l’Acadie a été dignement représentée au Marché du film du Festival de Cannes. Le collectif de créateurs réunissant Albénie Delacôte, John Jerome et Emmanuelle Landry a été invité à présenter son court métrage de fiction Le fils du capitaine. Cette œuvre a été réalisée dans le cadre d’Objectifs obliques, l’un des événements du volet Arts médiatiques du Festival international du cinéma francophone en Acadie. Le fils du capitaine relate l’histoire de Caroline, qui découvre, après la mort de son père, le legs de ce mystérieux personnage qu’elle peut enfin apprendre à connaître.

Depuis plusieurs années, Mario Doucette s’interroge sur la vérité historique et il remet en question les mythes que véhiculent certains tableaux historiques. Pour son exposition Harias, présentée à la Galerie Sans Nom, l’artiste a réaménagé l’espace en un lieu muséal d’époque pour réexaminer l’histoire de l’Acadie. D’inspiration néoclassique, Harias regroupe peintures, estampes et sculptures qui tendent à rectifier la représentation picturale traditionnelle des Acadiens et à mettre à mal les mythes du colonialisme en puisant dans l’histoire de l’art.

Artiste de l’année en danse

Artiste de l'année en littérature

Dans Arrêt sur image, le one-woman-show qu’elle a créé et présenté au théâtre l’Escaouette, la danseuse et interprète Lou Poirier explore la question de l’image personnelle que nous donnons à voir aux autres et les postures de séduction qui se sont imposées dans nos comportements envers autrui. De façon ludique et dynamique, en ayant recours au théâtre physique, à la danse, au slam, à des projections et à des jeux de scène inventifs, elle réussit un véritable tour de force en incarnant trois personnages féminins qui projettent des images d’elles fort différentes. Esclaves ou maîtresses de leur image? Voilà une question… à laquelle le public était convié à trouver une réponse.

L’esprit du temps / The Spirit of the Time, publié aux éditions Prise de parole, est un projet d’écriture sur la couleur. Le poète et essayiste Daniel H. Dugas s’inspire des échantillons de couleurs qu’utilisent les marchands de peinture – les nuanciers de Benjamin Moore, Ralph Lauren, Behr et d’autres – pour créer une géopoésie de la ville de Sydney, en Australie. Si la couleur peut susciter la joie et la surprise, les noms inventés par les fabricants de peinture deviennent à leur tour une surprise dans une surprise. Que peut-on dire d’une société qui baptise ses couleurs de noms aussi évocateurs que Mur d’école, Étincelle d’amour ou Croûte de biscuit Graham? L’esprit du temps / The Spirit of the Time est à la fois livre de photographie, recueil de poésie et essai lucide mais ludique sur notre société matérialiste.

Toujours en quête de nouveaux défis et de nouvelles collaborations artistiques, la danseuse et chorégraphe Jalianne Li a tenu le rôle d’Omega dans la production Golem, une œuvre théâtrale de science-fiction bilingue de Satellite Théâtre créée en collaboration avec Tutta Musica. Dans cet univers digne de Frankenstein, Omega est la toute nouvelle créature de la Dre Loewe. Elle parle anglais, français, mandarin. Pour incarner ce personnage, Jalianne a puisé dans son riche bagage en danse, en improvisation et en théâtre. Elle a expérimenté et adopté un nouveau style de mouvements inspirés du hip-hop et de la danse contemporaine pour reproduire les mouvements robotiques des golems. Sa performance est remarquable.

Adepte de la musique country et des danses en ligne, l’électricien sans histoire qu’est Donald Grant a été victime d’abus et traumatisé dans son enfance au point de disjoncter lorsqu’il subit un stimulus particulier. Sous le coup de la colère, il commet un acte irréparable qui déclenche en lui un appétit glouton. Christiane St-Pierre signe avec L’assassin avait toujours faim, publié aux Éditions Perce-Neige, son premier polar. L’une des particularités de cette histoire remplie d’humour et de clins d’œil : on sait qui est l’assassin dès la première page du roman, mais on se demande comment l’équipe de l’inspecteure Marconi arrivera à mettre la main au collet de l’auteur des meurtres sordides qui se répètent en série.

Chantal Baudouin a été l’une des principales interprètes de L’école buissonnière, une coproduction de la Compagnie DansEncorps et PPS Danse qui a connu un grand succès et qui a été présentée plus d’une quarantaine de fois en tournée dans les provinces de l’Atlantique. Cette œuvre, destinée à un jeune public, est une création de Pierre-Paul Savoie, inspirée de textes de l’auteur Jacques Prévert. Chantal s’est investie corps et âme dans cette production pour offrir une performance remarquable. Elle a su plonger avec justesse, grâce et énergie dans l’univers ludique et poétique qui combine danse, poésie, théâtre et musique.

Avec Humaine vagabonde, Hélène Harbec, écrivaine primée à maintes reprises, signe son cinquième recueil de poésie. Dans cette œuvre, la poète nous transporte dans ses pérégrinations. Humaine vagabonde, elle se remet en route et parcourt physiquement le territoire, souvent le même trajet, cherchant à s’approprier un nouvel espace, désireuse d’être au cœur d’un mouvement tout en assumant la marge. Son but : habiter son corps et marcher pour s’imprégner de vie, franchir les murs, la distance, aller vers l’autre et goûter quelques rares instants de durée. Le travail d’écriture aura donné 134 magnifiques poèmes qui décryptent à merveille le silence de l’humain vagabondage.

Artiste de l’année en musique

Artiste de l’année en théâtre

Les Jeunes d’Asteure sont un quintette aux influences musicales multiples, constitué de Rémi Belliveau, Patrick Belliveau, Martin Goguen, Jason LeBlanc et Rémi Frenette. À l’automne 2016, le groupe a fait paraître son premier opus, paradis, possiblement, produit par Pierre Guy Blanchard et chaudement salué par la critique pour son originalité, son inventivité, son caractère unique. Autant collage surréaliste que drame poétique, paradis, possiblement anime une suite d’images paradoxales qui tentent de construire et de déconstruire l’idée utopique du paradis. Libérés des carcans conventionnels avec leurs pièces longues et disjonctées, Les Jeunes d’Asteure offrent une aventure auditive complexe conçue dans la tradition éclatée de l’art rock des années 1960.

 

 

Dans Arrêt sur image, le one-woman-show qu’elle a créé et présenté au théâtre l’Escaouette, la danseuse et interprète Lou Poirier explore la question de l’image personnelle que nous donnons à voir aux autres et les postures de séduction qui se sont imposées dans nos comportements envers autrui. De façon ludique et dynamique, en ayant recours au théâtre physique, à la danse, au slam, à des projections et à des jeux de scène inventifs, elle réussit un véritable tour de force en incarnant trois personnages féminins qui projettent des images d’elles fort différentes. Esclaves ou maîtresses de leur image? Voilà une question… à laquelle le public était convié à trouver une réponse.

 

À l’automne 2015, Nashville fut le point de départ d’un road-trip américain marquant pour Lisa LeBlanc, tant sur le plan personnel que d’un point de vue musical. Ce périple a donné lieu à la conception de son deuxième album, Why You Wanna Leave, Runaway Queen?, sur lequel on retrouve des sonorités de musique old time, cadienne et bluegrass inspirées de son voyage. Paru sous l’étiquette Bonsound, ce disque a été, pour l’auteure-compositrice-interprète acadienne, la porte d’entrée vers le Canada anglais, les États-Unis et l’Europe. Why You Wanna Leave, Runaway Queen? a valu à Lisa d’être en lice pour le prix Juno du meilleur album roots contemporain de 2017 et pour le prestigieux Prix de musique Polaris.

Au cours des dernières années, Sylvain Ward s’est taillé une place enviable dans l’univers du théâtre acadien en se démarquant comme scénographe. C’est à Sylvain que l’on doit la conception et la fabrication des éléments scéniques de la pièce Golem de Satellite Théâtre, créée en collaboration avec Tutta Musica. Le scénographe a relevé le défi de créer une atmosphère digne d’une société secrète aux cérémonies douteuses. Entremêlant thèmes ancestraux et contemporains, il s’est inspiré de la science-fiction, du steampunk, de l’alchimie et de la cybernétique pour recréer l’essence d’un laboratoire portable dont la fonction est de tenter de créer la vie dans différents lieux inattendus des villes où il s’installe le temps d’une soirée.

 

PROSPARE est le second volet d’un triptyque musical amorcé par Arthur Comeau avec l’album 3/4, lancé en 2014. Avec ce nouvel album solo, l’auteur-compositeur-interprète poursuit son retour aux sources. Alors que tout le monde est « Gone West », Comeau s’implante dans le sol néo-écossais et en tire son inspiration. Derrière ses consoles, l’habile manieur de rythme construit note par note les chemins de la « prosparité » en assumant fièrement ses origines acadiennes et la beauté de sa langue. Son hip-hop expérimental se déploie en toute liberté au gré des vents et des marées, loin des formules convenues de l’industrie.

Avec la pièce Les Trois Mousquetaires Plomberie, Marc-André Charron signe et met en scène une rencontre improbable entre l’univers d’Alexandre Dumas et celui d’une petite entreprise de plomberie en région. Tombé par hasard sur Les Trois Mousquetaires, le roman de Dumas, Dave se reconnaît dans le fougueux d’Artagnan. Ses collègues plombiers lui rappellent les mousquetaires Porthos, Aramis et Athos. Son imaginaire fait le reste ! Après avoir été présentée au Québec et en Ontario, cette création de Satellite Théâtre et du Théâtre populaire d’Acadie a connu beaucoup de succès lors de sa tournée au Nouveau-Brunswick à l’automne 2015. Le public et la critique ont été séduits par l’originalité du texte et la mise en scène ingénieuse de Marc-André Charron et par le jeu des interprètes. 

Artiste de l’Acadie du Québec

Artiste s’étant le plus illustré.e à l’extérieur de l’Acadie

Annie-Claude Thériault est née en Outaouais de parents acadiens. Les filles de l’Allemand, publié aux éditions Marchand de feuilles, est son deuxième roman. Chaleureusement accueillie par la critique, cette œuvre a remporté le Prix Antonine-Maillet-Acadie Vie en plus d’obtenir une mention spéciale au Prix France-Acadie. Le récit, aux allures de fable, relate des pans de l’histoire acadienne : un sous-marin allemand dans la baie des Chaleurs, un lazaret qui brûle à Tracadie, un champ de tir décontaminé à Lavillette, un convoi de cirque qui déraille près de Moncton, un homme qui vend une de ses filles jumelles. En insérant des faits historiques dans une fiction, l’auteure a voulu inscrire ces événements dans la mémoire collective.

 

 

L’album Why You Wanna Leave, Runaway Queen? a été la porte d’entrée de Lisa LeBlanc vers le Canada anglais et les États-Unis ainsi que plusieurs pays d’Europe. L’artiste acadienne a livré des performances remarquées partout où elle est passée. En plus de sa soixantaine de spectacles au Canada, Lisa a effectué une tournée de 17 concerts en France, en Belgique et en Suisse, récoltant d’élogieuses critiques dans la presse. Elle a d’ailleurs été artiste invitée à l’émission Q et au Strombo Show. Lisa a été en lice pour un prix Juno dans la catégorie du meilleur album roots contemporain. Lors de cet événement, elle a fait partie du célèbre Songwriters’ Circle, animé par Bruce Cockburn.

 

Auteur jeunesse, bédéiste et illustrateur prolifique, Paul Roux est un habitué des événements littéraires en Acadie collaborant depuis plus de 12 ans avec les éditions Bouton d’or Acadie. Récemment, c’est à lui que la maison d’édition a confié la conception visuelle et les illustrations de la populaire série jeunesse « Les Trois Mousquetaires », écrite par l’auteur Denis M. Boucher. Paul a su donner une facture visuelle unique à la version revisitée des romans Le monstre du lac Baker et L’Île-au-Crâne de Shediac. Pour « enrichir visuellement le travail d’écriture », Paul a employé un concept novateur situé entre le livre illustré et la bande dessinée. Le résultat est magnifique et les illustrations ajoutent à l’intrigue, à l’action et à l’humour incontestables de la série.

Michel Cardin, que l’on a qualifié de « prince du luth du 21e siècle », s’est taillé une solide réputation d’interprète à l’échelle internationale. L’intégrale du Manuscrit de Londres de Leopold Weiss enregistrée par Michel Cardin est citée comme une référence mondiale et suscite un intérêt constamment renouvelé. En 2015, les 12 disques ont été réédités par la maison de disque internationale Brilliant Classics, établie aux Pays-Bas. Depuis quelques années, Michel se produit surtout en tant que membre du duo baroque La Tour, qui a fait paraître en 2015 un quatrième album, intitulé Quelque chose de choix et d’excellent. Le duo s’est produit partout en Amérique et dans les grandes capitales mondiales.

Le projet CR!ONS s’inspire de la question suivante : Comment transformer l’indignation collective en force constructive? Le projet aux multiples volets (recueil de poésie et de chansons, album, spectacle, rencontres d’auteur) est issu d’une résidence de création qu’a effectuée l’artiste gaspésien Philippe Garon dans la région du sud-est du Nouveau-Brunswick. Le recueil, publié aux Éditions Perce-Neige, a été lancé à l’automne 2015. Ont suivi un album de chansons, un spectacle mis en scène par Michel Faubert ainsi que des ateliers destinés tant aux jeunes qu’au grand public. La collaboration est au cœur de cette œuvre multidisciplinaire qui met de l’avant une parole vive et enflammée.

Phil Comeau a scénarisé et réalisé trois œuvres qui se sont magnifiquement illustrées à l’extérieur de l’Acadie en raflant une quinzaine de prix à l’échelle nationale et internationale. Son long métrage Zachary Richard, toujours batailleur a reçu un formidable accueil dans les cinq pays où il a été présenté, ainsi qu’aux Nations Unies à Genève. Quant à son court métrage Belle-Île-en-Mer, île bretonne et acadienne, il a été présenté plus d’une quarantaine de fois dans quatre pays. TV5 Monde a d’ailleurs acquis les droits de diffusion des deux œuvres dans 55 pays. Sa série web Cousins, cousines de la Louisiane a aussi connu beaucoup de succès sur TV5 et Unis TV.

Découverte de l’année

Événement/Spectacle de l’année

Que ce soit comme scénariste, réalisatrice ou actrice, Emmanuelle Landry s’est imposée sur la scène cinématographique acadienne au cours des dernières années. Après avoir coscénarisé et coréalisé le faux documentaire Le punch, présenté à Acadie Rock, elle a tenu un rôle secondaire dans la série télévisée Le Clan. Lors d’une résidence de scénarisation à Dieppe, en France, elle a écrit son premier scénario de long métrage de fiction. Elle a signé deux courts métrages présentés au FICFA : Antoine et Alexeï et Le fils du capitaine, sélectionné par l’initiative Talent tout court de Téléfilm Canada pour être présenté dans le cadre du Festival de Cannes en 2017.

Le 14 juin 2017, le centre-ville de Montréal a pris des allures festives de 15 août lors de la Soirée Acadie Rock présentée aux FrancoFolies de Montréal. Sur la scène Bell, la plus grande scène extérieure des FrancoFolies, un spectacle historique a réuni près d’une trentaine de musiciens, chanteurs et poètes acadiens sous l’habile direction artistique et mise en scène de l’auteur-compositeur-interprète Joseph Edgar, instigateur du projet. Le spectacle, produit par Kay Productions en collaboration avec le Congrès mondial acadien, a marqué une page d’histoire, car jamais il n’y avait eu un si grand rassemblement d’artistes acadiens au Québec.

Fabien Melanson évolue dans l’univers du cinéma et de la télévision depuis une vingtaine d’années. Il vit et travaille à Halifax. En 2015, il a fondé Les Productions du 4e mur avec pour objectif de mettre en lumière des histoires, des enjeux et des exploits de l’Acadie contemporaine. Fabien a réalisé et scénarisé EN FRANÇAIS S.V.P., un documentaire intimiste qui met en vedette sa propre famille exogame. Le film, qui a été diffusé sur la chaîne de télé Unis, documente pendant une année le vécu de la famille Melanson, qui se bat pour garder la langue française vivante et la transmettre à la génération suivante.

Produit par le Centre culturel Aberdeen, On a tous une Lydia Lee est un spectacle multidisciplinaire de Marie-Jo Thério créé à Moncton en mars 2016 et présenté à guichets fermés lors de quatre représentations à la salle Bernard-LeBlanc. La production a également pris l’affiche à Montréal au Théâtre de Quat'Sous. Dans ce spectacle éclaté qui rappelle un road-trip musical, Marie-Jo, qui incarne Freddy, nous transporte sur les traces de sa grand-tante chanteuse Lydia Lee, qui a quitté l’Acadie dans les années 20 pour Waltham et qui est disparue trop tôt dans la marge et l’oubli, portant en elle un rêve inassouvi. Marie-Jo partage la scène avec six musiciens et plus d’une douzaine de personnages truculents.

Depuis la sortie de son premier album, Dans son prime, à l’automne 2016, Menoncle Jason a suscité un vif engouement auprès tant du public que des critiques. L’intrigant personnage, cow-boy barbu sans âge à la voix de baryton, séduit par ses chansons humoristiques et engagées qui cherchent à mettre en perspective la réalité de la vie à la campagne, dans un style musical puisant dans l’âge d’or du country et le jazz américain des années 1950 et 1960. Dans son prime a récolté trois nominations à la 5e édition du Gala Country à Montréal en plus d’apparaître sur la liste des 10 meilleurs albums de 2016 du quotidien Le Devoir.

Le Festival acadien de poésie a célébré en 2016 son 20e anniversaire. Pour marquer l’occasion, le Festival s’est déroulé exceptionnellement sur une période de cinq jours et le nombre d’activités a presque doublé. Du 3 au 7 août, 20 poètes de la francophonie canadienne ont convergé vers Caraquet pour prendre part aux 23 activités littéraires qui se sont déployées dans la Péninsule acadienne et, pour une première fois, dans la région Chaleur. Plusieurs nouveautés et projets spéciaux ont bonifié la riche programmation, dont le Parcours des bancs de la poésie : 20 plaques métalliques arborant des vers de poètes acadiens apposées sur des bancs du centre-ville de Caraquet. Un legs à la communauté et une façon d’incorporer la poésie dans l’espace public.

Soutien à la production artistique

Soutien aux arts

La Société culturelle Kent-Sud (SCKS) est devenue un vecteur essentiel de diffusion des arts et de la culture dans le comté de Kent. Elle propose une riche programmation qui est présentée un peu partout sur le territoire, mais plus particulièrement au Centre culturel de Kent-Sud, qu’il s’agisse d’expositions à la galerie d’art, de spectacles de musique, de pièces de théâtre, de films ou d’ateliers divers. La SCKS soutient également les Jeunesses musicales du Canada et d’autres initiatives telles que La folie des arts et l’Écofestival de Bouctouche. Grâce à des projets comme Artistes à l’avant-plan, elle permet aux citoyens de la région de découvrir l’univers d’artistes de différentes disciplines.

Depuis 2005, la FJFNB œuvre à l’émergence et au développement d’artistes francophones en organisant le concours musical Accros de la chanson, destiné aux auteurs-compositeurs-interprètes des écoles secondaires du Nouveau-Brunswick. En plus de rencontrer d’autres jeunes musiciens et de se produire sur scène, les participants suivent des formations avec des professionnels du domaine musical du Nouveau-Brunswick. Accros de la chanson a propulsé la carrière de nombreux artistes qui s’illustrent ici et au-delà de nos frontières. Accros de la chanson a remporté les prix Événement de l’année 2016 de Musique NB et Pilier de l’industrie 2017 de l’Association de la musique de la côte Est.

Véritable centre d’excellence multidisciplinaire, le Centre culturel Aberdeen s’impose comme un partenaire incontournable du développement socioculturel de la communauté et un élément essentiel de la modernité acadienne. En plus de constituer un lieu de travail inspirant pour ses 27 membres et un carrefour pour le milieu artistique, le Centre culturel Aberdeen est aussi un acteur reconnu de la création, de la diffusion, de la promotion et la production d’activités artistiques et culturelles francophones. Grâce à sa riche programmation (Festival Acadie Rock, encan annuel d’œuvres d’art, expositions, spectacles, performances), le centre participe pleinement au rayonnement des artistes acadiens. 

Dans la poursuite de sa double mission, qui vise à favoriser la réussite scolaire des élèves et à participer à leur construction identitaire, le District scolaire francophone Sud offre une programmation culturelle riche et variée. Le District a coordonné plus d’une vingtaine de tournées de spectacles proposés par le réseau scolaire Cerf-volant. Les écoles ont accueilli des initiatives comme GénieArts et Une école, un artiste et bénéficié de partenariats avec des organismes comme le Salon du livre de Dieppe, le Festival Frye et le Festival international du cinéma francophone en Acadie. Les élèves ont ainsi pu développer une meilleure appréciation de la culture et des arts et un rapport positif à la langue française.

Établie à Meteghan, en Nouvelle-Écosse, Tide School est une entreprise culturelle florissante qui est à la fois studio d’enregistrement, étiquette de disques et collectif d’artistes. C’est aussi un environnement de mentorat et d’échange d’idées qui rallie des créateurs de tout âge et qui constitue une « école » pour les talents émergents de la région. Le maître d’œuvre de ce projet ingénieux : Arthur Comeau, artiste aux multiples facettes, rappeur, producteur, compositeur, arrangeur et mixeur. Plusieurs albums sont sortis à ce jour de l’aventure Tide School et des artistes de l’étiquette néo-écossaise se sont produits en spectacle aux FrancoFolies de Montréal.

La série Prise de son, produite par Radio-Canada Acadie, propose un voyage musical et la découverte de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes parmi les plus prometteurs de la francophonie canadienne. Animée par Jean-François Breau, Prise de son prend la forme d’une émission radio de 60 minutes, d’une émission télé de 30 minutes et d’une présence sur le web qui offre un complément d’information. Chaque rendez-vous musical nous transporte dans un lieu différent où un artiste accueille dans sa communauté deux autres musiciens, ce qui donne lieu à de beaux moments d’échange et de création autour de la musique. Les artistes se dévoilent, racontent leur réalité et fusionnent leurs univers musicaux.

Prix Hommage

Georges Goguen fait figure de proue dans le secteur de l’art contemporain en Acadie. Depuis plus de 60 ans, l’artiste n’a cessé de produire, d’explorer et d’approfondir sa recherche sur l’art.

Né à Moncton en 1934, il a commencé à peindre dès son adolescence. En 1955, il obtient un certificat en art commercial de l’International Correspondence School. Il poursuit sa formation artistique en suivant des cours auprès de grands maîtres tels que Lawren Harris, Alex Colville, Jack Humphrey, Jack Nichols ou encore Frank Stella. En 1954, il devient membre de la Moncton Art Society et le demeurera jusque dans les années 80. De 1978 à 1982, il sera le représentant du Nouveau-Brunswick au sein du Front des artistes canadiens.

Tout au long de sa carrière, Georges Goguen participera à plus de 75 expositions, dont 25 solos. À l’automne 1965, il est de la première exposition collective montée dans la toute nouvelle Galerie d’art de l’Université de Moncton. En 1967, lors de l’Exposition universelle de Montréal, il est l’un des peintres en vedette dans le pavillon des provinces de l’Atlantique, avec sept tableaux qui s’inscrivent dans sa démarche expressionniste abstraite. En 1998, la Galerie d’art de l’Université de Moncton lui consacre une exposition rétrospective couvrant 40 ans de son œuvre. En 2011, il fait l’objet d’une autre imposante rétrospective, 5 décennies de recherche, présentée au Centre des arts et de la culture de Dieppe.

De 1957 à 1970, Georges occupera un emploi d’illustrateur publicitaire pour le magasin Eaton. Puis, en 1970, il relève un nouveau défi professionnel et devient graphiste à Radio-Canada Moncton, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 1995. Dans les années 80, à quelques occasions, il sera professeur invité au Département des arts visuels de l’Université de Moncton, où il donnera des cours de dessin et d’arts graphiques.

Très engagé dans le développement des arts visuels dans la région de Moncton, Georges Goguen a fondé en 1970 la Mini-galerie de Radio-Canada, qui sera renommée la Galerie Georges-Goguen en 1995. En 37 ans d’existence, ce lieu deviendra un incontournable pour les artistes visuels acadiens, et plus de 470 expositions y seront présentées.

Il fut également l’un des membres fondateurs de la Galerie Sans Nom et de la Galerie 12, toutes deux situées au Centre culturel Aberdeen. Depuis 2001, il siège aux jurys de la Galerie Moncton et de la Galerie du Théâtre Capitol de Moncton. Georges est le fondateur de Café d’artistes, un événement public au cours duquel un artiste échange avec le public de son processus de création.

 


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