Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick
Finalistes 2014
Artiste de l’année en arts médiatiques
Phil Comeau compte parmi les cinéastes les plus prolifiques de l’Acadie. Dans son long métrage documentaire Frédéric Back, grandeur nature, il retrace le parcours de ce grand cinéaste d’animation aux accents poétiques et aux préoccupations environnementales qu’est Frédéric Back, revisitant les lieux qui ont marqué sa vie autant que son évolution artistique. Reposant sur un travail de recherche exceptionnel, ce documentaire donne à voir plusieurs œuvres rarement vues de l’artiste oscarisé, dont quantité de paysages que Phil Comeau superpose aux lieux mêmes où ils ont été peints. De nombreux témoignages touchants ponctuent ce documentaire plein de tendresse.
À l’été de 2012, le cinéaste Gilles Doiron, de Moncton, a représenté l’Acadie au Festival Off-Courts de Trouville-sur-Mer, en Normandie, un événement devenu un incontournable dans le réseau des festivals de courts métrages. C’est dans le cadre de cette rencontre qu’il a réalisé Phil dans l’sable, un court métrage Kino. Sans dialogues, le film a été conceptualisé, tourné et monté en 48 heures. Il met en scène un petit garçon, Phil, qui trouve un fil rouge à ses pieds dans le sable. Intrigué, le garçon décide de tirer dessus et de le suivre jusqu’au bout. Le message qui sous-tend le court métrage : à trop vouloir trouver la solution, on oublie d’apprécier la formule.
Dans leur petite maison en campagne dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, Jean-Paul et Anne, atteints respectivement de déficience physique et intellectuelle, vivent un amour qui paraît inébranlable. Ensemble, ils veillent sur les parents de Jean-Paul, gravement malades. Pendant deux ans et demi, Daniel Léger les a accompagnés et filmés dans leur quotidien. Il en a tiré Les inséparables, une œuvre très intime et tout en finesse. Avec un respect profond pour ceux qui se livrent à lui, le cinéaste montre l’amour à travers les yeux de deux personnes handicapées et, ce faisant, propose une inspirante leçon de bonheur.
Artiste de l’année en arts visuels
Depuis plus de 40 ans, Marie Hélène Allain explore la pierre. Si ses œuvres actuelles semblent très différentes des premières, une trame s’est néanmoins maintenue depuis les débuts de sa carrière, soit l’exploration des forces de la vie. La Galerie d’art Beaverbrook, de Fredericton, a voulu rendre hommage à cette grande artiste en présentant Le caractère sacré de la pierre, une rétrospective d’envergure de son œuvre rassemblant 42 sculptures, dont certaines datent des années 1970. Par la fusion de l’esthétique et du spirituel, les sculptures de Marie Hélène Allain incitent à la réflexion et rompent avec une vision strictement formaliste de l’art.
Au cours de deux dernières décennies, Luc A. Charette a surtout œuvré en arts médiatiques. Avec son exposition Portraitures/Portayals : Peinture, une sélection 2011-2012, présentée à la Galerie Colline d’Edmundston, l’artiste a effectué un retour aux sources en privilégiant une approche plus tactile avec la peinture acrylique. Il a choisi comme référence de base l’image pop de La Joconde, le célèbre portrait peint par Léonard de Vinci, afin de restreindre et d’abstraire la composition de ses tableaux. Au départ, même format, même agencement... seule l’expression spontanée détermine le contenu de chacune des toiles qui composent l’installation regroupant une trentaine de tableaux.
La géométrie et les couleurs sont au cœur des préoccupations de l’artiste visuel Jocelyn Jean. De nature abstraite et minimaliste, sa pratique a évolué au fil des ans vers une simplification des techniques et des procédés, sans artifices ni fioritures, où l’accent est mis sur les contenus. Pour son exposition La pointe de l’iceberg, présentée à la Galerie Bernard-Jean de Caraquet, Jocelyn Jean a réuni une sélection d’œuvres jamais exposées en Acadie, dont certaines inédites. Il nous offre un survol de sa démarche artistique de 1996 à 2013. Tel un leitmotiv, le motif de la maison, symbole universel de la présence humaine, occupe une place prépondérante dans ses créations.
Artiste de l’année en danse
Sarah Anthony évolue dans l’univers de la danse depuis plus de deux décennies. En janvier 2012, elle est devenue la directrice artistique et la principale interprète de la compagnie de danse contemporaine Entre-Deux Danse, qu’elle a cofondée en 2001. En mai dernier, dans le cadre du spectacle Ici, là-bas au théâtre Empress de Moncton, Sarah Anthony a interprété avec brio Sunduza-là du chorégraphe sud-africain de renommée mondiale Vincent S.K. Mantsoe, qu’Entre-Deux Danse a accueilli dans le cadre d’une classe de maître. Dans sa prestation de Sunduza-là, Sarah Anthony a pu approfondir et mettre en valeur l’aboutissement de sa démarche visant à interpréter et à maîtriser une gestuelle afro-contemporaine. 
Julie Duguay est interprète et chorégraphe professionnelle en danse contemporaine depuis 2004. Son parcours professionnel et créatif a été largement influencé par ses diverses expériences dans les milieux de la danse, du théâtre et du cirque. S’inspirant du phénomène de l’épuisement professionnel et de la quête de la perfection, Julie Duguay a créé Mez’elles… Sois belle et tais-toi!, une performance contemporaine qui allie danse, acrobaties, vidéo et théâtre de mouvement. Julie Duguay signe les chorégraphies et la direction artistique de ce spectacle, en plus d’être l’une des quatre interprètes de la distribution. Mez’elles… Sois belle et tais-toi! est l’aboutissement d’un long processus de recherche et de création qui met en lumière un style chorégraphique unique.
La danse, Julie Goguen Carpenter est tombée dedans quand elle était petite. C’est à l’âge de trois ans qu’elle fait ses premiers pas à l’école DansEncorps de Moncton. Depuis, la danseuse professionnelle a acquis une solide formation et participé à de nombreuses productions et tournées provinciales et nationales. En juin 2011, Julie est montée sur scène dans le spectacle Triade de la compagnie DansEncorps, présenté à la salle Jeanne-de-Valois de l’Université de Moncton. Elle a su une fois de plus se démarquer dans son interprétation de Va-et-vient du chorégraphe Pierre-Paul Savoie et d’Éloge du rêve du chorégraphe Serge Bennathan, démontrant que le travail d’interprète est non seulement une recherche physique, mais aussi un processus intellectuel.
Artiste de l’année en littérature
Le dernier roman de France Daigle, Pour sûr (Boréal), est l’aboutissement d’un travail colossal, une entreprise aux dimensions surhumaines que France Daigle mène à son terme avec une éblouissante virtuosité. Pour sûr est, entre autres choses, une somme encyclopédique, un labyrinthe, une exploration de la folie des nombres, un précis de typographie, un reliquaire, une défense et une illustration de la langue chiac, une réflexion sur les cultures minoritaires et leur obsession linguistique, un jeu de pistes, le roman d’un coin de pays. Cette œuvre lui a valu plusieurs récompenses, dont le Prix littéraire du Gouverneur général, le Prix du lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick pour l’excellence dans les arts littéraires et le prix littéraire Antonine-Maillet–Acadie Vie.
Avec Sorta comme si on était déjà là, publié aux Éditions Prise de parole, Pierre-André Doucet signe son premier recueil de textes. Le jeune auteur, également pianiste, met en scène une galerie de personnages colorés. Leurs voyages et leurs déplacements, ponctués de souvenirs et de nouvelles rencontres, sont souvent des pèlerinages vers ce qui a été, ce qui n’est plus ou ce qui pourrait ne pas être. L’écriture de Pierre-André Doucet se déploie comme une musique, marquée par un rythme assuré, une poésie lyrique et les accents de ses origines. L’œuvre reflète la totalité de ses recherches actuelles, explorant ainsi l’identité, le chant, la distance et l’exil d’une perspective proprement acadienne.
Dans sa pièce La persistance du sable, publiée aux Éditions Prise de parole, Marcel-Romain Thériault aborde un événement que plusieurs ont qualifié de « deuxième déportation des Acadiens ». L’action se déroule de nos jours, mais a pour toile de fond la longue et pénible bataille perdue par les expropriés du parc national Kouchibouguac au cours de la décennie 1970. À cheval sur deux continents et deux époques, La persistance du sable est le récit d’un homme castré par l’entêtement et l’aveuglement idéologique d’une mère, qui « renaît » grâce à l’intelligence et à la bienveillance d’une Malienne. C’est la triste et poignante histoire d’une improbable réconciliation mère-fils et d’un amour qui brave tous les tabous.
Artiste de l’année en musique
Avec Dragon mécanique, Kevin McIntyre confirme sa grande qualité de mélodiste, bien ancré dans les courants actuels. Minutieusement ciselé, ce deuxième album est un bijou de pop rock accrocheur qui réconforte d’une main et écorche de l’autre. Pour qualifier son style, l’artiste dira qu’il fait du british rock en français. Dragon mécanique a reçu un accueil chaleureux et s’est hissé au sommet des palmarès de plusieurs radios au Nouveau-Brunswick et dans la francophonie canadienne. Au Gala des prix Musique NB en 2012, Kevin a raflé le prix de l’enregistrement francophone de l’année et le prix de la chanson SOCAN de l’année pour Cerveau de bois, en plus d’être sacré interprète masculin de l’année.
L’Orchestre M.I.A.M. réunit des musiciens chevronnés, avides d’expérimentation et de découvertes : André Bourgeois, Alain Bourgeois, Érika Bourgeois, François Émond, Roland Bourgeois, Mike Maillet, Kim Dang-Robichaud et Sébastien Michaud. En juin 2013, la formation musicale a présenté, en première mondiale au Centre culturel Aberdeen, Porté disparu, une œuvre complexe et d’envergure en huit mouvements composée pour un orchestre de chambre de musique actuelle. L’œuvre-performance du compositeur André Bourgeois explore la frontière imprécise où se rencontrent la musique composée et la musique improvisée. Porté disparu s’inspire de la structure narrative du roman L’Amérique de Franz Kafka. Par l’originalité de sa démarche, l’Orchestre M.I.A.M. apporte un nouveau souffle à la scène musicale contemporaine et actuelle d’ici et d’ailleurs. 
Havre de Grâce est sans aucun doute l’album le plus éclectique de Radio Radio jusqu’à présent. Enregistré en Nouvelle-Écosse, en Louisiane et à Montréal, ce quatrième opus nous dévoile une nouvelle facette du groupe. C’est en s’entourant de plusieurs musiciens rencontrés au cours des cinq dernières années que le trio en est arrivé à cette fusion rafraîchissante de rap, d’acid house, de blues et de country. Havre de Grâce a reçu plusieurs prix dont le Félix de l’album hip-hop de l’année en 2012 et le prix pour l’enregistrement de l’année rap/hip-hop aux prix de l’ECMA – l’Association de la musique de la côte Est en 2013.
Artiste de l’année en théâtre
À la fois comédien, metteur en scène, pédagogue et auteur, Mathieu Chouinard est très actif sur la scène théâtrale acadienne. Il est l’un des cocréateurs de Bouffe, une coproduction du Théâtre populaire d’Acadie, de Satellite Théâtre et de Houppz! Théâtre, qui a connu un grand succès depuis sa première tournée au Nouveau-Brunswick en 2012. Dans cette exploration scénique qui exploite la ripaille dans toute sa démence et sa démesure, Mathieu incarne avec brio Mortadel, chef cuisinier, personnage attachant et repoussant, naïf et grinçant, qui convie le spectateur à un festin aux saveurs de clownesque, de grotesque et de réflexions sur la nourriture.
Le parcours multidisciplinaire de Marc Paulin l’a amené à toucher à toutes les facettes de la création d’un spectacle et à acquérir des compétences aussi variées que recherchées dans le milieu. Marc Paulin fait partie de ces artisans du théâtre acadien dont le travail s’accomplit souvent dans l’ombre. Comme éclairagiste pour la pièce La vieille femme près de la voie ferrée, produite par le théâtre l’Escaouette, Marc Paulin a utilisé savamment toute la puissance et la subtilité de cet extraordinaire médium qu’est la lumière. Il a habilement donné à la pièce une dimension onirique grâce à sa combinaison d’éclairages et de productions vidéo. Par sa signature inventive, il a rehaussé les états d’âme des personnages et les moindres soubresauts de l’action.
Auteur, acteur, metteur en scène, Marcel-Romain Thériault s’impose comme l’une des figures marquantes de la scène théâtrale acadienne. En 2011, sa pièce La persistance du sable, publiée aux Éditions Prise de parole, a été créée par le Théâtre populaire d’Acadie et le Théâtre du Tandem. En plus d’en signer le texte, Marcel-Romain y tient le rôle d’Augustin. Chaudement accueillie par le public et la critique, l’œuvre s’inscrit dans un cycle au cours duquel l’auteur aborde les mythes fondateurs de l’Acadie moderne. Cette fois, il prend pour toile de fond la crise déclenchée par la création du parc Kouchibouguac au tournant des années 1970.
Artiste de l’Acadie du Québec
C’est lors de vacances au Nouveau-Brunswick que Luce Fontaine a eu l’idée d’un roman pour jeunes dont l’intrigue se déroule dans la région. C’est ainsi qu’est née l’histoire de Lizzy d’Armoirie et la légende du médaillon, publiée chez Bouton d’or Acadie. En vacances à Bouctouche, la petite Éléna découvre un médaillon qui la relie à Lizzy d’Armoirie, une fabuleuse aventurière acadienne. L’action du livre se déroule à la fois dans le monde réel qu’est la côte acadienne et un monde parallèle. L’auteure s’est inspirée d’histoires et de légendes de la région. Elle a voulu ainsi rendre hommage à la culture acadienne et aux gens qui la font vivre et rayonner.
Animée d’un infatigable dynamisme qui guide sa carrière dans les arts visuels, Marie-Line LeBlanc se définit comme une « raconteuse d’images ». Artiste de la relève des Îles-de-la-Madeleine, elle s’inspire principalement des paysages et de la culture maritimes, notamment des récits de naufrage, des histoires de bateaux et des outils de navigation. Dans sa trousse à outils, on retrouve la peinture, la photographie et le dessin. Ses assemblages découlent d’un ensemble de lieux, d’anecdotes et de récits qu’elle a puisés au cours de ses nombreuses recherches et rencontres. Son travail a été diffusé au Québec, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador.
Annie-Claude Thériault a été la grande gagnante du Prix des lecteurs Radio-Canada 2013 pour son roman Quelque chose comme une odeur de printemps, publié aux Éditions David. Ce premier roman lui a également valu le Prix littéraire Jacques-Poirier–Outaouais. Annie-Claude a développé un attachement particulier pour la langue française du fait que ses parents sont d’origine acadienne et qu’elle a vécu dans un contexte de francophonie minoritaire. C’est par le biais de l’écriture qu’elle a choisi de travailler le thème de l’identité face au dépaysement. La jeune auteure se démarque par la finesse et la profondeur de son travail d’écriture, mais également pour son humanité et sa fraîcheur.
Artiste s’étant le plus illustré.e à l’extérieur de l’Acadie
Le cinéaste Phil Comeau a réalisé au cours des dernières années trois œuvres qui ont été remarquées au Canada et aux États-Unis. Frédéric Back, grandeur nature a été finaliste pour deux prix Gémaux et remporté le Prix du public au Festival international du film sur l’art à Montréal en 2012. Dans Ron Turcotte, jockey légendaire, le cinéaste fait le portrait d’un personnage courageux, un combattant, un Canadien légendaire. Le film a été présenté en première au Kentucky Derby à Louisville en plus d’être à l’affiche à Baltimore et à New York au printemps de 2013. À cette occasion, le réalisateur a accordé des entrevues aux chaînes américaines NBC, CBS, ABC et Fox. Le film Les Acadiens du Québec a été à l’affiche dans plusieurs régions du Québec et a attiré une cote d’écoute de 542 000 spectateurs lors d’une diffusion nationale à Radio-Canada.
Les Hay Babies ont rapidement pris d’assaut le marché musical francophone, anglophone, québécois, européen et de l’Ouest canadien. Le premier enregistrement du trio, Folio, s’est vendu à plus de 6 000 exemplaires. Au Québec, le talent des jeunes artistes a été reconnu lors du concours Les Francouvertes, d’où elles sont ressorties grandes gagnantes, et au festival Vue sur la relève, de Montréal. Le trio est allé cinq fois en Europe en l’espace d’un an pour offrir des spectacles en France, en Belgique, en Allemagne et en Suisse. Les Hay Babies ont figuré en tête d’affiche aux Francofolies de Spa, en Belgique, à l’été de 2013. Elles ont également complété une tournée dans l’Est américain. Katrine Noël, Julie Aubé et Vivianne Roy sont de fières représentantes de la scène musicale acadienne.
Lisa LeBlanc a été sacrée Révélation de l’année à l’ADISQ en 2012. En mars de la même année, elle lançait son premier album éponyme, qui a eu l’effet d’une bombe au Québec et dans la francophonie. Le disque, certifié « Or », a été finaliste aux prix Juno en 2013. La jeune artiste de Rosaireville a participé aux Francofolies de Montréal trois ans de suite, en plus des Francofolies de Spa, en Belgique, en 2012 et en 2013 et de La Rochelle en 2012. Elle a foulé les planches du Festival interceltique de Lorient en 2012, du Festival de la chanson de Tadoussac, du Festival western de Saint-Tite et du Festival Pully Lavaux en Suisse. Elle a chanté sur les Plaines d’Abraham lors de la Fête nationale du Québec en 2012 et en 2013.
Découverte de l’année
Pierre-André Doucet est un jeune artiste au parcours varié. Pianiste de formation, son jeu est sincère et coloré. Il est déjà monté sur scène à la prestigieuse Music Academy of the West en Californie et on a pu l’entendre lors de l’Été musical de l’Église historique de Barachois, au Nouveau-Brunswick, événement dont il est aujourd’hui codirecteur artistique. Pierre-André a raflé les honneurs au Concours national de piano Knigge en Colombie-Britannique en 2013. Comme écrivain, on lui connaît une plume moderne et fascinante. Il a publié un premier recueil de récits en 2012, intitulé Sorta comme si on était déjà là, aux Éditions Prise de parole. Le livre porte sur l’exil et l’errance et a été finaliste pour le Prix Émile-Ollivier 2013.
En l’espace d’un an et demi, les Hay Babies ont accompli ce que plusieurs artistes rêvent de faire en 10 ans! Le trio indie-folk a lancé un premier enregistrement en 2012. Ce mini-album, Folio, s’est déjà vendu à 6 000 exemplaires et a été bien reçu par la critique francophone et anglophone. En mai 2013, le trio est sorti grand gagnant des 17es Francouvertes de Montréal. Peu après, les Hay Babies ont enchaîné avec une participation remarquée aux FrancoFolies. Combiné avec ce vent de fraîcheur qu’elles apportent sur scène, Folio leur a ouvert les portes de l’Est canadien et américain, du Québec et de l’Europe. Katrine Noël, Julie Aubé et Vivianne Roy contribuent assurément à faire rayonner la nouvelle Acadie.
Les cinq gars du groupe Les Hôtesses d’Hilaire font tranquillement et bruyamment leur place sur la scène musicale. Leurs textes percutants sur un fond rock classique des années 70 brassé avec les nouveaux sons du 21e siècle expriment les tracas de leur génération. Sur scène, les Hôtesses d’Hilaire sont énergiques, éclatées et ne font pas dans la dentelle. Les musiciens ont remporté deux prix au Gala de Musique NB en 2012 : Découverte de l’année et le Prix du public. Au printemps de 2013, les Hôtesses d’Hilaire ont lancé un premier opus intitulé Hilaire à boire. Un mois plus tard, le groupe foulait les planches des Francofolies de Montréal! En tournée dans l’Est canadien et en spectacle au Festival interceltique de Lorient, en Bretagne, le groupe récolte les éloges et gagne le respect de l’industrie, des médias et du public. 
Prix Hommage
Pêcheur, auteur-compositeur-interprète originaire de Caraquet, Donat Lacroix occupe une place unique dans notre paysage culturel et artistique. Personnage passionné et passionnant, il chante l’Acadie, la mer et l’amour depuis plus de 50 ans. Avec tendresse, il chante la vie des gens d’ici. Il a composé au-delà d’une centaine de chansons dont certaines sont devenues de véritables hymnes pour les Acadiens et les Acadiennes, y compris l’incontournable Viens voir l’Acadie ou encore Jos-Frédric. L’été dernier, le chanteur a lancé Virons la voile, son huitième disque en carrière, dédié « à l’Acadie de demain et aux jeunes qui devront mener sa barque ». En cinq décennies, il a donné plus d’un millier de spectacles, tant au pays qu’à l’étranger, devenant l’un de nos grands ambassadeurs. Sa musique a même été entendue dans l’espace, à bord de la navette Columbia.

La prolifique carrière artistique de Donat Lacroix ne se limite pas à la musique. Au théâtre, il a joué dans une vingtaine de pièces. Au Pays de la Sagouine, il a tenu le rôle de Gapi, le mari de la Sagouine, et il a incarné André Albert dans le spectacle musical Louis Mailloux en 2010 et en 2011. À la télévision, il a animé de 1978 à 1980 Pistroli, une émission de variétés de Radio-Canada.

En 1999, il a converti le Jos-Frédric, un bateau qu’il a lui-même construit, en boîte à chansons qu’il a nommée poétiquement « Le bot’ à chansons ». Pendant plus de 15 ans, il s’y est produit seul ou en duo avec son épouse, Émé, en plus d’y accueillir de nombreux artistes pendant la saison touristique.

Donat Lacroix a reçu en 2007 la médaille d’officier de l’Ordre du Canada pour sa contribution à la promotion de la culture et des traditions acadiennes par ses chansons et sa poésie. En 2005, le trophée Stompin’ Tom lui a été remis par l’Association de la musique de la côte Est pour sa contribution exceptionnelle à la musique en Acadie. En 2002, il a été décoré d’une Médaille du jubilé de la reine Élisabeth.

Événement de l’année
Les 31e et 32e saisons de l’Été musical de l’Église historique de Barachois se sont déroulées sous les thèmes « Rêveries vespérales » et « Fougue et fraîcheur estivales ». La qualité et le haut calibre de ces éditions ont démontré l’influence déterminante qu’exerce l’événement au Nouveau-Brunswick. La riche programmation a mis de l’avant le talent hors pair de jeunes artistes de partout au Canada, a accueilli un ensemble jazz et la grande soprano canadienne Marie-Josée Lord, en plus de célébrer le 150e anniversaire de Claude Debussy. Les mélomanes ont pu assister à la première mondiale de Sept facéties, op. 86 du compositeur Richard Gibson. Des conférences-causeries ont été intégrées à certaines soirées.
La première mondiale de l’œuvre Porté disparu a eu lieu en juin 2013 au Centre culturel Aberdeen de Moncton. La composition d’André Bourgeois a été interprétée par l’Orchestre de musique improvisée et actuelle de Moncton (M.I.A.M.). Représentatif d’une branche moins « grand public » de la musique acadienne, l’orchestre a offert à une salle comble un spectacle inédit, original et d’une grande valeur artistique. L’œuvre ambitieuse était le fruit de plus d’un an de travail de recherche et de composition. Basée sur la structure narrative d’un roman de Franz Kafka, elle explore la frontière imprécise où se rencontrent la musique composée et la musique improvisée. Porté disparu apporte un souffle nouveau et original non seulement sur la scène musicale acadienne, mais aussi dans le vaste monde de la musique contemporaine et actuelle.
La troisième édition du Symposium d’art/nature s’est déroulée sous le thème de l’énergie à Moncton du 28 septembre au 7 octobre 2012. Le Symposium a eu lieu principalement au Parc écologique du Millénaire de l’Université de Moncton et à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen. Pendant 10 jours, ces lieux publics ont été transformés en un laboratoire d’art public et de conférences autour de l’énergie, de sa consommation et de sa transformation. Le Symposium a permis la diffusion du travail d’une dizaine d’artistes, notamment en land art, intervention, rencontre, sculpture, installation et performance. Des conférences publiques ont aussi exploré le thème de l’énergie en tissant des liens entre l’art et l’écologie, et exposé les réflexions des artistes et des écologistes.
Meilleure couverture médiatique
Jacinthe Laforest témoigne de l’épanouissement et de la vitalité des arts à l’Île-du-Prince-Édouard et participe à l’essor de la scène culturelle francophone depuis maintenant 25 ans. Rédactrice en chef à l’hebdomadaire La voix acadienne, le seul journal francophone de l’Île-du-Prince-Édouard, Jacinthe contribue, par ses articles étoffés, à promouvoir les artistes et les événements culturels au sein de la communauté acadienne et francophone. Elle aime faire découvrir ceux et celles qui façonnent et qui font vibrer la vie culturelle et artistique de l’Île. Le travail journalistique de Jacinthe Laforest est indissociable du dynamisme du secteur culturel et artistique de la communauté acadienne et francophone de la province insulaire.
Anne-Marie Parenteau est la voix de la culture à Radio-Canada Acadie depuis 2003. Membre de l’équipe de l’émission radio Le réveil Nouveau-Brunswick, elle couvre avec passion et curiosité la vie artistique et culturelle en Acadie. En 2012, Anne-Marie a collaboré à la réalisation d’une émission consacrée aux 40 ans de la Sagouine pour la série télévisée Tout le monde en parlait. Cette même année, la journaliste s’est rendue en Bretagne pour faire des comptes rendus de la participation de la délégation acadienne au Festival interceltique de Lorient pour la radio et la télévision de Radio-Canada Acadie. Depuis plus de 10 ans, cette communicatrice hors pair a été de tous les grands événements culturels en Acadie.
L’Acadie occupe un espace important dans les pages de la revue culturelle nationale Liaison. Publiée depuis 1978, Liaison se veut la revue des arts et de la culture francophone en Ontario, en Acadie et dans l’Ouest canadien. Elle a comme mission de faire découvrir la littérature, la musique et les arts visuels de la francophonie canadienne. Dans les derniers numéros de la publication, on peut lire entre autres des articles d’Herménégilde Chiasson, de Pénélope Cormier, d’Émmanuelle Chapados et de Martin Roy, dont la plume souligne la richesse de la langue utilisée par Pierre-André Doucet dans Sorta comme si on était déjà là, le talent du groupe Radio Radio et de la chanteuse Lisa LeBlanc, ainsi que la place de l’édition en Acadie depuis 1970.
Soutien à la production artistique
Lieu de rassemblement, de création, de résidence et de métissage de nombreux artistes, organismes artistiques, entreprises culturelles et services éducatifs, le Centre culturel Aberdeen participe également, grâce à sa riche programmation, au rayonnement des artistes acadiens, tant sur la scène régionale que nationale. Les activités artistiques et patrimoniales organisées par le Centre sont variées : Festival Acadie Rock, encan annuel d’œuvres d’art, expositions d’artistes acadiens à la galerie du 2e étage, spectacles, journées portes ouvertes. De plus, l’organisme est un fidèle partenaire de plusieurs événements qui animent ce lieu devenu un incontournable.
Bien ancré dans son milieu, le Centre des arts et de la culture de Dieppe (CACD) vise à renforcer l’identité culturelle de la communauté en encourageant la créativité et la participation aux activités artistiques et culturelles, ainsi qu’en facilitant le partage d’idées entre les artistes et les institutions artistiques et culturelles de la région. Depuis son ouverture en 2010, le Centre fourmille d’activités culturelles et artistiques, et offre une programmation exceptionnelle qui privilégie la jeunesse et les familles. Le projet « L’art pour tous… tous pour l’art » est au nombre des initiatives novatrices d’envergure menées par le CACD. Ce projet en quatre volets a permis à plus de 4 000 jeunes de Dieppe et de Memramcook de se familiariser avec les arts de la scène, la musique, le cinéma et les arts visuels.
L’association Le Moulin de la Baie Sainte-Marie (communément appelée les Productions le Moulin) est un organisme sans but lucratif dont la mission est de présenter une programmation culturelle variée de grand calibre, contribuant ainsi à la qualité de vie dans la région de Clare et du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Depuis sa création en 2005, cet organisme culturel a relevé le défi de diffuser des spectacles musicaux sous le signe de la découverte, de l’originalité et de l’excellence. Jazz, blues, bluegrass, musique traditionnelle, musique du monde, la programmation offerte par l’association Le Moulin de la Baie Sainte-Marie constitue toujours une riche aventure musicale.  
Soutien aux arts
Les Caisses populaires acadiennes appuient les artistes d’ici et sont un acteur important dans la promotion des arts en Acadie. Au cours des deux dernières années, elles ont parrainé 15 albums de musique, collaboré au lancement de livres d’une dizaine d’auteurs et versé près de 650 000 $ à divers projets culturels en Acadie. L’institution a acquis une importante collection d’œuvres d’art acadiennes mises en valeur dans ses différents édifices. Grâce au Prix littéraire Antonine-Maillet–Acadie Vie, elles font rayonner la littérature acadienne. Les Caisses populaires ont des partenariats importants avec plusieurs organismes culturels.
Louise Blanchard appuie les arts et la culture depuis plusieurs décennies. Elle fait régulièrement du bénévolat lors d’événements culturels dans sa région et siège au sein de plusieurs comités. Comme présidente du ciné-club Ciné-Lumière, Louise joue un rôle clé afin d’assurer la projection de grands films francophones dans la Péninsule acadienne. Elle partage sa passion pour le cinéma avec le public en étant à la barre d’une chronique hebdomadaire à la radio locale. Passionnée des arts visuels, elle possède une collection impressionnante d’œuvres d’artistes acadiens. Louise est l’une des fondatrices du Festival des arts visuels en Atlantique et a été vice-présidente de la Société culturelle Centr’Art de Caraquet.
La Société Nationale de l’Acadie, par l’entremise de sa Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale (SPAASI), apporte son soutien aux artistes professionnels et aux industries culturelles d’ici qui cherchent à se faire connaître à l’international. En 2012, la SPAASI a permis à une vingtaine d’artistes acadiens de jouer devant une soixantaine de professionnels de l’industrie musicale européenne en Suisse et en Bretagne. Le volet international de la FrancoFête en Acadie est présenté dans le cadre de cette initiative. Par ailleurs, la SPAASI a lancé le Centre de ressources international et acadien, un site Internet facilitant la commercialisation de nos artistes sur la scène internationale.
Spectacle de l’année
Bouffe est une pièce de théâtre ludique qui met en scène les chefs cuisiniers débridés Bazil et Mortadel. L’originalité du spectacle vient du fait que ces chefs cuisinent en direct pour le public et interagissent avec lui, allant même chercher des gens dans la salle pour goûter à leurs mets. Le public est mis en face de ses propres préconceptions, de ses désirs, de ses plaisirs, de ses ambivalences, de ses contradictions, de ses horreurs… et il ne peut qu’en rire. Les auteurs et interprètes, Marc-André Charron et Mathieu Chouinard, offrent une performance qui oscille entre le théâtre physique, le théâtre clownesque et le burlesque. La qualité de la production repose non seulement sur le jeu des comédiens, mais aussi sur l’originalité des éléments visuels et sonores. Une coproduction du Théâtre populaire d’Acadie, de Satellite Théâtre et de Houppz! Théâtre.
Le 17 octobre 2012 au Théâtre Capitol de Moncton, plus de 30 artistes acadiens se sont rassemblés pour venir en aide à l’un des leurs. Le spectacle « Chantons Denis Richard » a été présenté sous la forme d’un immense cercle d’auteurs-compositeurs. Musique, poésie et touchants témoignages ont égayé la soirée, qui aura a permis de redécouvrir l’ampleur de l’œuvre de ce grand artiste, parolier et comédien. Le spectacle a été né de l’initiative de Danny Boudreau, qui en a assuré l’orchestration et qui était assisté de Jac Gautreau aux projections et d’Angèle Bertin à la direction artistique. La soirée a été animée par la comédienne Diane Losier. En guise de finale, Denis Richard est monté sur scène pour chanter Si le temps m’est permis. La foule, émue, lui a fait une ovation nourrie.
La persistance du sable est un texte dont la pertinence sociale ne fait aucun doute. Tantôt réaliste et tantôt poétique, cette pièce de Marcel-Romain Thériault est le deuxième volet d’une trilogie ayant pour thème « Les mythes fondateurs de l’Acadie moderne ». Cette histoire éclatée dans le temps et dans l’espace, dont la toile de fond est la création du parc national Kouchibouguac, fait voyager le spectateur entre 1980 et aujourd’hui et l’entraîne du Mali à Moncton en passant par Kouchibouguac. La contrainte du plateau unique a exigé une scénographie sobre et suggestive où un ou deux objets arrivent à créer les différents lieux. La qualité de la mise en scène est à la fois convaincante et dépouillée, le jeu des acteurs est très juste et efficace. Une production du Théâtre populaire d’Acadie et du Théâtre Tandem.

 


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